FLAVIEN PRIOREAU : "New York in the dark"
Exposition à l'hôtel Jules et Jim
Le 29 octobre 2012, l'Ouragan Sandy vient de frapper New York. La moitié de la ville est plongée dans le noir. Ce sont désormais les phares des voitures qui modèlent la ville. Leurs lumières errent sur le sol sombre, à la recherche de la vie. Qu'en est-il des milliers de rectangles lumineux qui défilent lorsque l'on emprunte la highline pour plonger Manhattan? New York est vidée de ses lumières et de ses promesses. Elle se fait plus menaçante, plus incisive, les seules lumières existantes clignotent, balaient, douchent : elles sont blanches, jaunes, bleues, rouges, mauves. La ville, elle, est fantomatique.
Les vivants filent dans la ville noire où les traînées lumineuses s'étalent où elles peuvent, abstraites, contre les murs, les sols, les visages. Flavien, de retour à Paris dans son studio met en scène des visages, des corps, qu'il fait apparître dans cette nuit. Il imagine les habitants de New York, qui hagars, se réfugient dans leurs rêves. Il projette sur ses modèles des lumières fantastiques qui s'apparentent alors à des idées ou à des rêves. Il deviennent des personnages qui laisse libre cours à notre imagination : films noirs, filatures amoureuses, personnages venus d'ailleurs, icônes, décors abandonnés. New York ressemble aux studios d'Hollywood pour notre plus grand plaisir.